Première visite de Jerba
Guellala
11 juillet. On loue une voiture pour une journée, pour visiter Jerba. Quand on vient de
Zarzis c'est la Chaussée romaine qu'il faut emprunter. Le bac, c'est quand on vient de Gabès. En arrivant sur l'île, si on tourne à gauche, c'est la petite ville de Guellala, la capitale régionale de la poterie. Je propose qu’on s’y arrête une heure à Guellala histoire d’acheter quelques souvenirs.
Je me trompe : on ne peut pas visiter ET faire des achats. Surtout qu’à chaque échoppe, outre le marchandage interminable, je « raconte ma vie ». Finalement on sera resté 4 heures à Guellala, pause déjeuner comprise.
Dans un des premiers magasin de poterie qu’on rencontre, le vendeur nous propose une démonstration de fabrication de poterie. Je me dis : ça y est on va être obligé d’acheter chez lui. Va pour la démo. Très bien la démo. Il nous fabrique un pot en 3 minutes. Et voilà un pot à 2 dinars, dit-il. Ensuite il donne un coup dedans, qui déforme le pot, et ajoute : pour la version Picasso c’est 3 dinars.
Ensuite on fait le tour de la boutique. Je sélectionne un objet : C’est 8 dinars. J’essaie de marchander. Ah non, les prix sont fixes (je me dis : Comment ça ?
On est bien à Jerba, en Tunisie, non ?) On essaie avec d’autres objets, même réponse. Les prix sont fixes. Ok on va voir ailleurs. C’est pas grave, à votre service. La démo, c'était sans contrepartie. Prix fixes, pas de marchandage et démo gratuite : on sort complètement des schémas habituels.
Dans les boutiques suivantes il en va tout autrement, vendeurs insistants, entrez-donc-la-visite-est-gratuite, prix annoncés surréalistes, marchandage à mort, le vendeur qui vous poursuit dans la rue, etc. Je suis rassuré, je retrouve la réalité du marchandage en Tunisie. J’achète un lot à 25 dinars, après un marchandage de trente minutes où chacun n’arrête pas de jouer la comédie. Dans une autre boutique, je vois le même genre de poteries. Comme ça représente environ les deux tiers du lot acheté précédemment, j’essaie de baisser à 17 dinars. Rien à faire, il veut 27. Je lui montre alors le acheté le lot en question. Il me dit que son confrère a cassé les prix et que ce n’est pas bien. J’en conclu que j’ai fait une bonne affaire. Mais ensuite je me demande si tout ça n’est pas une mascarade. Mais ça n'explique pas pourquoi le 2e vendeur a préféré ne pas vendre
La synagogue de Jerba
La synagogue s'appelle "La Ghriba" et elle à Hara Sghira . Hara Sghira (Hara la petite) et Hara Kbira (Hara la grande) sont les deux communes où est concentrée la très ancienne communauté juive. La synagogue fait partie d’un ensemble de bâtiments dont une auberge pour les pèlerins. Le tout est entouré d’un mur d'enceinte. L’entrée est bien gardée par des policiers. D’autres circulent à l’intérieur de l’enceinte. Tout est peint en blanc bien entendu. Mais ça ressemble quand même à une caserne avec tous ces uniformes. Je me dis que c’est qu'une telle sécurité est la conséquence de l’attentat. Mais le policier en faction de l’autre côté de la rue, celui qui indique aux visiteurs où se garer, m’assure que c’est comme ça « depuis toujours ». Je traduis : depuis qu’il travaille ici (car il est relativement jeune). Donc depuis quelques années, avant l’attentat. Je ne me souviens pas de ce mur. Le policier m’explique qu’il y a un petit lieu de culte israélite à Hara Kbira. C’était peut-être là, je ne sais plus. Vous aurez compris, j’ai « raconté ma vie » à lui aussi. Agnès s’impatiente. Elle me dit que si je raconte pas vie à toute les personnes que je rencontre on n’arrivera jamais à suivre le programme de la visite. Pas besoin de kipa, on a nos casquettes, et Agnès a son foulard (pour le soleil). Un homme est assis dans la synagogue, il ramasse les « dons ». En fait c’est plutôt un droit d’entrée comme dans un musée. On n’a pas trop le choix de donner 2 dinars. Je lui demande combien de Juifs il y a à Jerba . Je me garde de dire « combien il reste ». Il me répond : 1000. Il ne sourit pas. Il doit en avoir marre qu’on lui pose cette question, comme si on le considérait comme un des derniers survivants d'une espèce en voie de disparition.
Hôtel UlysseNous passons à El Mey et Midoun, et nous prenons ensuite la route des hôtels en direction de Homt Souk.Nous nous arrêtons à la plage publique qui est avant l’hôtel Ulysse, celui où nous allions entre 1978 et 1982. J’accède à l’hôtel par la plage, pour y constater les changements et y mener une petite enquête. Je « raconte ma vie » aux moniteurs de sports nautiques de la plage de l’hôtel et au barman. Premières paroles et salutations toujours en tunisien. Le reste de la conversation, en français avec plus ou moins d’arabe mélangé, selon la complexité du sujet. Je discute avec le barman de la configuration (bar, piscine, etc) de 1982 et celle de 2003. Le barman confirme mes souvenirs.
Homt SoukDirection Homt Souk . La route de l’hôtel Ulysse vers Homt Souk, c’est là que j’avais conduit la première fois la Mercedes, vers 1980, à 15 ans (un éventuel contrôle de police aurait fini en négociations et bakshish). C’était bien la Mercedes, pas la BMW, je me souviens du levier de vitesses au volant. La maison prêtée par le client de mon père était à Homt Souk.On passe par le port avant d’attaquer le centre. J’essaie de retrouver l’endroit où on péchait mais je ne suis plus très sûr. On attrapait souvent des rascasses, avec leurs gueules de monstre.
Il y a maintenant une série de 3 ou 4 bâtiments de 3 étages qui gâchent le paysage. Je ne sais pas à quoi ils servent. Autre changement notoire : une bonne dizaine de bateaux de pêche transformés en « bateaux de pirates » proposent des ballades en mer. Ils ont des mâts, plein de voiles, les décorations qui vont bien, etc. Les enfants doivent certainement apprécier. Quelqu’un un jour a dû trouver ce filon et les autres ont suivi. Mais la balla de en mer n’est pas à notre programme.
Dans le centre de Homt Souk je reconnais globalement quelques places et rues, et un endroit en particulier, dans la zone piétonne, près de la pâtisserie Ben Yedder (eh oui toujours présent dans toute la Tunisie). J’y jouais aux Rami avec les copains locaux les soirs des étés 1980 et 81. Nous sortons de Homt Souk. Je n’ai pas besoin de regarder les indications pour trouver la route vers El Mey et El Kantara. Je me sers de mes restes de souvenirs et de ma boussole dans le cerveau. Faut dire qu'il n'y a pas non plus 36 possibilités ! On est arrivé par l’Est on ressort de la ville en direction du sud. Au nord c’est la mer et à l’ouest c’est l’aéroport, puis la mer aussi.
Le chameau magique
Le lendemain nous admirons les poteries de Guellala. J'ai acheté aussi quelques figurines de Sejnane (le canard en photo). C'est un village du nord de la Tunisie. J'en ai pris parce que ça m'avait rappelé la fois où nous avions visité cette région à la fin des années 70. Les poteries de ce village sont très spécifiques et on ne voit pas ce style là ailleurs en Tunisie. Comme Tarik et moi il y a 25 ans, le chameau magique (celui acheté au marché de Zarzis) les amuse beaucoup. On le remplit d’eau par sa bosse et on le retourne, l’eau ne coule pas ! Il faut le pencher pour que l’eau s’écoule par sa bouche.
Les enfants admirent les poteries qu'ils ont choisies à Guellala. Sébastien a flashé sur les mosquées en terre cuite où on met une bougie à l’intérieur. Il s’en est acheté trois. Nicolas en a voulu aussi du coup. Ils les ont peintes ensuite. Il y a une ou deux papeteries à Zarzis. On a donc trouvé de la gouache. Ils ont aussi adoré les petites amphores miniatures accrochées ensemble.
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