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mardi 29 décembre 2009

Eco Tourisme à Zarzis

Ils étaient quatre autrichiens, un couple et deux dames d’âge mur. Plusieurs fois dans les hôtels de la ville, ils n’ont jamais entendu parler de l’action écologique « mémoire de la mer et de l’homme », car ni les fameux guides, ni les agences de voyages, ni l’Office du Tourisme et moins encore le tapage des Hôtels, n’avaient fait un effort de vulgarisation envers nos valeurs locales et cette réalisation culturelle et artistique. C’était l’oncle Willy, l’ami du village et des gens, qui avait informé ce petit groupe de l’existence de ce musée et son formidable initiateur. Entre l’amas de bouteilles en plastiques, multicolores, remplis d’eau et scintillantes sous les rayons du soleil, les cordes géantes de grands navires, les bouées de toutes tailles et formes, le recyclage artistique et conceptuel de ces objets provenant de la mer, la configuration du big-bang, le commerce triangulaire, l’île déserte avec le trésor, l’amas de chaussures et vêtements des naufragés de l’émigration écologique irrégulière, les bouteilles à la mer avec des messages de l’autre coté de la méditerranée, les morceaux de bois sculptés par les mouvements de la mer, le diplôme Guinness en matière de nettoyage des plages, les textes, l’éco poésie, la concrétisations des rêves perdus… avaient manifestement impressionnés ces visiteurs qui m’avaient longuement questionné sur les dimensions de cette action et ces lectures écologiques, artistiques, culturelles, éthiques, mystiques, pédagogiques… Une Dame, la plus âgée, avait manifesté un grand intérêt aux formes de la collection de bois travaillé par la mer et ne cacha pas son admiration et son euphorie. Au cours de mes explications en Allemand, j’ai parlé de l’expansion illimitée et tout azimut de mon action et comment j’ai squatté des espaces sur les lacs salés autours de Zarzis, et sur ce ils avaient insisté pour voir sur place ces installations géantes et je dus les prendre dans ma voiture. C’étaient aussi une occasion pour aller « tanker » de l’essence de Bangardane.Sur la route, j’ai proposé de leur montrer un site primitif, que nul touriste n’a vu, pour constater les coquillages et les restes d’œufs d’autruches, ce qui fut fait tout en les invitant à garder le secret de l’endroit.Au niveau de la langue de mer d’Alouane, juste au bord de la route, s’érigeaient mes configurations dans la lagune, un grand serpent à lunette, une spirale en pierre, un poulpe acrobatique, une intronisation de la nature, un mangeur de bouteilles « bottles eater », un très grand cercle visible par Google earth et creusé en sillons dans la terre, des écritures de la même façon, « Peace », « Eco-art », « Fann il Ardh »…et mes amis se perdirent entre les œuvres à s’esclaffer de joie et de bonheur. L’endroit nous avait habités et nous l’avions investi de nos corps, nos âmes et nos esprits. Une jeune femme commença à danser légèrement simulant le battement des ailes des aigles, avec des gestes magnifiques et un entrain divin allant des mouvements yoga et le naturel extrême. On prenait des photos et l’ambiance était à l’extase et la jubilation, quand soudain, nous la vîmes venir, lentement, mais surement, serpentant entre les sillons, se faufilant avec un souffle léger à peine perceptible. Elle venait à nous comme si nous l’attendions, éblouis, possédés, ébahis. Elle nous encerclait avec ses zébrures de bulles chantantes, au point de parvenir à nos pieds, qui nous avions oubliés car la réflexion des assemblages sur l’eau était mirifique et grandiose, les roues à demi enfouis devinrent les huits de l’infini et le mangeur de bouteilles eu l’occasion de voir son profil sur un fond de ciel bleu dessiné sur la surface de l’eau. Ce genre de marais lente, arrive très rarement, et comme pour nous congratuler de notre respect de la nature, notre prédispositions à fusionner avec elle, la danse surnaturelle de la jeune femme, l’art contraste que j’avais construit pour mieux admirer la mer…elle est venue à nous et nous l’avions appréciés à sa juste valeur et nous avons convenus combien nous sommes petits, passagers, insignifiants, devant cette grandeur et cette beauté. Au moins en humains, nous avons la faculté de faire des lectures, d’apprécier et de vénérer.Après un beau couché de soleil, nous sommes revenus de Bangardane, et les femmes tout au long de la route, chantèrent ensemble et en solo, des mélodies merveilleuses et de belles chansons, qui couronnèrent notre joie de vivre et notre bonheur d’être. J’ai ralenti ma vitesse pour apprécier ce moment et participa aussi avec quelques airs de notre folklore local et avec une voix de sirocco, d’espaces et de liberté, j’ai chanté l’épopée des bergers du sud, de Béni-Khédache, Medenine et Tataouine. Nous nous quittâmes devant l’hôtel, et de mon coté, je n’ai pas cherché à les revoir, afin de garder ce souvenir en moi, pour l’éternité, mon éternité, celles de touts les humains.

l'article est créer par Lihidheb Mohsen 24.11.2009 4170 Zarzis
Mémoire de la mer et des hommes

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